N’oublions pas, il y a moins d’un mois, la COP 21 avait lieu non loin d’ici. Voici un petit récap’:

Cette 21ème édition de la conférence sur le climat a provoqué des divergences sur l’application des accords et l’aide aux pays en développement.
Pourquoi cette conférence n’a pas été organisé plus tôt ? En effet après l’échec de la conférence à Copenhague en 2009, la COP21 est devenue une urgence climatique.

Yann Werhling (ancien membre des Verts, porte-­parole du Modem) dit ne pas être convaincu qu’un accord soit suffisant pour mettre fin au réchauffement climatique d’ici 2050. Il explique dans une interview accordée à Europe 1 que l’intérêt de la planète n’est pas défendu dans cette conférence.

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Les 195 pays participant à la COP 21 sont représentés par ces structures

Les négociations en cours serviront-elles à changer nos comportements écologiques d’ici 2050 ? Probablement pas. Les ONG dénoncent la présence des lobbies bloquant certaines réformes écologiques. En effet, des subventions sont versées aux multinationales, notamment pour l’exploitation des énergies fossiles. Certains ont déjà changé leur mode de vie mais la prise de conscience sur le climat passe aussi par des enjeux économiques.

Les mouvements écologistes et les ONG sont présents depuis le début de la COP 21 pour contester l’intérêt de l’événement.
Malgré  l’annulation de la marche mondiale pour le climat, de nombreuses personnes étaient présentes pour se mobiliser.

Les ONG, mouvements écologistes et bénévoles, tous ont participé à la mobilisation sur Paris pour lutter contre le réchauffement climatique.
Des militants se sont rassemblés dimanche dernier Place de la République pour défendre le climat. Les bénévoles de l’ONG Avaaz ont installé des milliers de pairs de chaussures. Une action ayant pour but de montrer que la société civile peut faire pression sur les chefs d’Etats.

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Alors y-a-t’il un espoir ? La COP 21 peut-elle tout de même faire bouger les choses malgré les avis pessimistes ?  À Copenhague en 2009, les négociations sur le réchauffement climatique ont échoué, aucun accord global n’ayant été trouvé. Les raisons de l’échec sont complexes, avec diverses questions politiques et économiques. Mais, il semblerait que dans la course à la sauvegarde de la planète nous menant jusqu’à Paris, le climat autour des négociations sur le changement climatique soit nettement différent.

En effet, le contexte de la COP 21 se révèle être plus favorable que dans le passé, à l’époque de la conférence sur le réchauffement climatique de Copenhague où le négationnisme avait subi une résurgence.

En comparaison à 2009, il existe à présent un accord bilatéral entre la Chine et les Etats-Unis  qui semblent être prêt à en découdre avec le réchauffement climatique. En 2015, l’économie mondiale a progressé sans augmenter les émissions de carbone pour la première fois depuis des décennies.

A présent les gens voient l’impact du changement climatique. Aux États-Unis, par exemple, la sécheresse sans précédent en Californie, la montée des eaux sur la côte Est, les tempêtes ou encore les incendies de forêts on fait radicalement changer les regards sur le réchauffement climatique . Le négationnisme devient alors complètement invraisemblable, les gens peuvent voir les impacts du changement climatique de leurs propres yeux et reconnaissent ce qui se passe à l’échelle mondiale.

Ce changement dans la sensibilisation et la compréhension de la problématique climatique a conduit les décideurs à prendre la limitation des émissions des gaz à effet de serre plus au sérieux, tandis que les marchés de l’énergie se tournent vers le développement durable et les énergies renouvelables.

Le sommet de Paris a d’ores et déjà réalisé beaucoup plus que le précédent sommet. Le monde des affaires semble attaché à une production plus écologique, car les pertes liées au changement climatique ont augmenté de façon spectaculaires ces dernières années.

L’obtention d’un accord international sur les émissions de carbone sera compliqué. Les COP passées ont montré que les élites industrielles semblaient plus disposées à coopérer en vue de réglementer les émissions de carbone que les élites politiques. Alors que les gouvernements ont échoué à parvenir à un accord concret lors de la COP16, les grandes entreprises sont allées de l’avant avec la mise en œuvre des formes de production plus écologiques sans attendre sur un accord politique mondial. Un bon point, nous permettant de garder espoir en la préservation de notre belle planète.

Amina Tedjani et Lou-Anna Mutz